8 au 12 octobre : 11ème édition du salon du dessin « Lyon art paper », au Palais Bondy (18, quai de Bondy – 69005 LYON). J’y ai présenté un dessin : tondo de 1,50 m de diamètre (graphite sur papier, 2025). 


Lors d’une conférence à l’occasion du festival « Partage des Arts », à L’Isle-sur-la-Sorgue, j’ai présenté mon film « From the blackboard to heaven » (Du tableau noir au paradis), film en stop motion au sujet de Fra Angelico (4’02, 2025).

Cette fiction tente de montrer comment, en 1888, un maître d’école a réinventé le « Polittico Guilalotti » de Fra Angelico (visible à la Galeria del’Ombria de Perugia). Film réalisé entièrement en stop motion.

Nous sommes dans une salle de classe construite en 1888 à Château-Chalon dans le Jura. L’instituteur dessine des volumes simples, puis petit à petit ce cours de géométrie intègre la perspective urbaine de Fra Angelico ainsi que ses paysages visibles dans les prédelles. Dans un premier temps, son esprit est entièrement tourné vers la construction géométrique du tableau, puis le tableau se déploie sur les côtés et sur toute sa hauteur et l’instituteur entame le tracé des personnages à la craie. Paysages, phylactères, colonnes, portraits, tissus plissés apparaissent sous forme de palimpsestes, puis petit à petit, après de nombreux coups de chiffons et d’éponges, le tableau se couvre de couleurs. L’aboutissement n’est pas le tableau mais une trace mémorielle de celui-ci, une suite de visions fugitives qui incarnent différents types de mouvements.

A propos de la conférence…

J’ai abordé la question du mouvement et en particulier les liens entre la technique dite « StopMotion » (image par image) et ma pratique du dessin.

Filmer de cette manière, ce n’est pas seulement créer des mouvements pas à pas, c’est une manière de donner à voir une action dans les moindres détails et donc, plutôt une manière de vivre un extrême ralenti, un peu à la manière de Bill Viola ou de Lars Von Trier.

Je me suis donc posé la question : quel sens donner à ce vécu de l’image, c’est-à-dire travailler pendant dix heures une scène dont je sais que la durée ne va pas excéder 10 secondes ? Ce type de mise en mouvement est un oxymore, à la fois un ralenti extrême et l’idée d’exprimer une fulgurance. Cette double chorégraphie consiste à déplacer des objets centimètre par centimètre tout en imaginant une incroyable fluidité, comme le corps d’un danseur. C’est là que je peux mettre en parallèle ma manière de capturer les gestes d’un musicien par le dessin en étant relié à l’âme de la musique. Lorsque je dessine, je vois bien que ma main initie et accompagne trace et outil et inversement.

Pour cette communication, j’ai utilisé quelques références fondatrices comme Jean-Etienne Marey (chronophotographie), mais aussi les dessins de la grotte Chauvet ou ceux de Rouffignac qui sont saisissants du point de vue de la mise en mouvement.


Ma dernière exposition Sur les traces de Christophe Colomb s’est tenue à « La Menuiserie » (Vandœuvres, près de Genève), du 2 au 27 juillet dernier. La projection du film en stop motion « Toujours, tu chériras la mer » a eu lieu lors du finissage de l’exposition.

Exposition "Sur les traces de Christophe Colomb"

A la fin de sa carrière, Jean, un menuisier de Vandoeuvres s’est progressivement reconverti à la construction de machines fantaisistes et de maquettes de bateaux, en particulier la caraque à trois-mâts construite en 1492, la « Santa Maria » de Christophe Colomb affrétée par la Couronne de Castille. Cet atelier devient petit à petit un immense cabinet de curiosités constitué de dessins, croquis d'études, plans, objets et de coquillages en lien avec la découverte du nouveau monde. Jean fait dialoguer sa passion du bois et de la littérature ; partout sur les murs et sur les meubles, il affiche ses rêves de voyage, tous les voyages qu’il n’a pas pu faire jusque-là.

Exhibition “Sur les traces de Christophe Colomb”

At the end of his career, Jean, a carpenter from Vandoeuvres, gradually converted to the construction of fanciful machines and model boats, in particular the three-masted carrack built in 1492, the “Santa Maria” of Christopher Columbus chartered by the Crown of Castile. This workshop gradually becomes an immense cabinet of curiosities made up of drawings, study sketches, plans, objects and shells linked to the discovery of the new world. Jean brings his passion for wood and literature into dialogue; everywhere on the walls and on the furniture, he displays his travel dreams, all the trips that he have not been able to make until then.

« La belle dormante« , Usine TASE, Vaux-en-Velin (69)

Dans la continuité de l’exposition « Noir Impérial » organisée par Mirabilia au Musée de Fourvière, et afin de répondre aux nombreuses demandes d’inscriptions auxquelles nous n’avons pu faire face pour la conférence sur le « Noir impérial », Isabelle Moulin a proposé « une séance de rattrapage », qui s’est déroulée le 15 mars à l’Usine Tase, construite par la famille Gillet, 8 allée du Textile, à Vaux-en-Velin (69120).

A cette occasion, une conférence sur le « Noir impérial » a été organisée, animée par Isabelle Moulin, et en partenariat avec la Métropole de Lyon, Mirabilia, Vive la Tase ! et les Voix du Patrimoine, dans les ateliers du « Silk me Back », au chevet de « La Belle Dormante », magnifique machine à fabriquer la Dentelle de Lyon.

Trois oeuvres récemment exposées au musée de Fourvière ont été présentées ce soir-là :
- La sculpture "Silk me Black", réalisée par Isabelle Moulin,
- Le film d’Hervé Bacquet « une éponge gorgée d’eau » (Film en Stop Motion de 4’38),
- Un dessin d’Hervé Bacquet (graphite sur papier), présenté à l’exposition « Noir impérial » organisée par Françoise Souchaud au musée de Fourvière de Lyon, du 11 au 23 février 2025.

Oeuvres présentées à l’occasion de cet évènement :

Dessin « Soudain, l’obscur… »

220 x 150 cm

Graphite sur papier tendu sur chassis métallique

Détails du dessin :

Film « Une éponge gorgée d’eau » (film en stop-motion, 2025, 4’38), dont voici quelques images :


Exposition « Noir impérial », au musée de Fourvière, 7/8 place Fourvière à Lyon, du 11 au 23 février 2025 :

Film « Une éponge gorgée d’eau », 2025, 4’38