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17 septembre 2023 de 10 h à 18 h, présentation de l’exposition S’enchevêtrer 2

Le 17 septembre 2023 de 10h à 18h : présentation de l'exposition "S'enchevêtrer" (2) (Hervé Bacquet/Christelle Balbinot)

35 œuvres sont présentées au fort l'écluse (route de Gex)

dont un dessin/sculpture de 2023 :

Moire, dessin tendu sur parabole métallique et support bois, 
7 x 3 x 3 m, mai 2023.


Depuis plus d'un an j'ai imaginé dans la salle Vauban, un dessin qui serait une moire, une surface sensible capable de révéler les multiples images du ciel à différentes heures de la journée, mais au delà de cet aspect impressionniste, une sorte de cosmos intérieur qui est celui que la pratique du dessin me procure. J'ai imaginé la salle Vauban comme un observatoire astronomique où mes images mentales pourraient résonner avec ces voûtes de pierre, ces murs remplis de traces du passé, autant d'images informelles qui font de ce lieu un théâtre permanent.  

Ce dessin est aussi la rencontre avec un objet extra terrestre, une tranche de météorite Muonionalusta découverte en Suède en 1906 qui ne cesse de me surprendre et de nourrir mes dessins par ses structures et sa lumière si particulière. Ce dessin est donc à la fois une trace du lointain mais aussi et surtout une rencontre avec la mine graphite, une matière qui noircit et donne de la lumière par le jeu du recouvrement et du retrait. HB

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Un océan de lin (Film d’animation, 03’52) – Le film a été projeté les 7, 8 et 9 juillet 2023, dans le cadre du Festival du Lin et de la fibre artistique

Sur le thème de la mer, j'ai réalisé un film d'animation en stop motion, à partir de fibres, graines et tiges de lin, associées à plusieurs minéraux, ils apparaissent sous les traits d'une matière vivante végétale et/ou animale. Mais au-delà de ce type d'images allusives, ce film est avant tout une composition graphique, une scénographie sous-marine au sens cinématographique du terme, une immersion dans le grain de l'image.
La bande son réalisée par Adrien Bacquet met l'accent sur la dimension sensorielle des sonorités aquatiques sous-marines qui donne un rythme au regard et à l'écoute. Le but n'est pas de créer de l'action au sens narratif du terme mais d'offrir au spectateur une forme d'intériorité, une incitation à ralentir le temps et de ressentir ce que la fibre de lin dessine dans notre imaginaire. Cette rythmique s'appuie sur le principe de mutation, mutations d'organismes présents dans le monde des abysses, pulsations des volcans sous-marins. De part en part, le souffle en est le fil conducteur.
Cette palette de sons a été conçue en lien avec différentes œuvres de Léonard de Vinci, en particulier ses dessins du Codex Atlanticus, qui ne sont pas seulement des études de mouvements ondulatoires ou de machines mais surtout des traces graphiques foisonnantes mêlant aux dynamiques aquatiques, de subtiles variations lumineuses et gestuelles. La mise en mouvement des matériaux vise ici avant tout à exacerber l'inattendu entre rêve et trace, traces de mes mains qui déplacent et se déplacent, traces vivantes de ces organismes hétéroclites.
Les pierres qui constituent le fond de scène sont le fruit d'une collecte de longue date : les silex, pierres et fossiles sont choisis pour leur dimension sculpturale, entre cabinet de curiosités et mosaïque organique dans laquelle le minéral, le végétal et la lumière sont consubstantiels. L'une des pierres apparaît sous les traits d'un cratère; une écume se répand et se dilue comme les fluides aériens des photographies de fumées de Jules-Étienne Marey en 1901.

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